Stratégies d’influence de la puissance états-unienne
Présentation des travaux (16 mai 2017, 18h15, St Charles, salle 126)
Lors de cette séance, Raphaël Ricaud procèdera à une étude critique de la notion de public diplomacy.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis n’ont eu de cesse d’étendre l’exercice de leur sphère commerciale. Cette expansion économique, doublée d’un déploiement militaire, caractérise ce qu’il est convenu d’appeler la « Pax Americana ». L’influence que les Etats-Unis exercent sur le reste du monde ne se limite toutefois pas aux champs économique et militaire. Selon Joseph Nye Jr., c’est également par le biais de sa culture que l’Amérique exerce son hégémonie : la notion de soft power fut utilisée dès les années 90 pour expliquer le leadership états-unien, avant d’être remplacée plus récemment par celle de smart power.
Pour accompagner l’expansion de la sphère d’influence des Etats-Unis, le département d’Etat contrôle la gestation, la création et la projection d’actions et de discours qui visent à façonner l’image américaine. Cet ensemble de praxen est désigné par l’appellation public diplomacy, dont on étudiera la genèse, l’historiographie et l’actualité. Des questions d’ordre épistémologique seront également soulevées.
Raphaël Ricaud est Maître de Conférences en civilisation américaine à l’université Paul Valéry-Montpellier 3. Ses travaux portent sur la projection extraterritoriale de l’image des Etats-Unis à des fins de politique étrangère. Parmi ses publications récentes : « Diplomatie d’influence numérique lors du premier mandat Obama », Recherches internationales, numéro 106, janvier-mars 2016, "Representing My Lai: Duty of Memory or Memory of Duty ?", in Stéphanie A.H. Bélanger & Renée Dickason, eds. War Memories: Commemoration, Recollections, and Writings on War, Montréal-Kingston: McGill-Queen’s University Press, 2016.