Madame Meijian ZHENG
Soutiendra mardi 15 décembre 2020 à 14 h
Salle n°003, à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1
une thèse de DOCTORAT
Discipline : Études culturelles spécialité études culturelles
Titre de la thèse : La réception de Diderot en Chine
Composition du jury :
- Mme Caroline JACOT-GRAPA, Professeure, Université de Lille
- Mme Li MA, Maîtresse de conférences, Université de Yangzhou (Chine)
- M. Jun MA, Maître de conférences, Université Paul-Valéry Montpellier 3
- M. Franck SALAÜN, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
- Mme Carole TALON-HUGON, Professeure, Université de Paris Créteil
Résumé de la thèse :
Cette étude porte sur la réception de l’œuvre de Denis Diderot en Chine depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. L’histoire des traductions des œuvres de Diderot et des études sur sa pensée permet de distinguer plusieurs phases déterminées par les contextes successifs. De la fin du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle, Diderot est considéré comme le représentant de l’esprit des Lumières. Durant l’époque de Mao Zedong (1949-1977), il est principalement vu comme le chef de file de la philosophie matérialiste avant Marx. Après la réforme politique de 1978, alors que les activités culturelles et académique prospèrent, les réflexions de Diderot sur l’art, et certaines de ses œuvres littéraires suscitent l’intérêt des chercheurs. Enfin, depuis les années 1980, Diderot est reconnu comme un écrivain polyvalent. L’analyse des études chinoises sur sa pensée révèle deux perspectives importantes : l’interprétation de Diderot dans le cadre du marxisme et le rapprochement de ses thèses avec la pensée traditionnelle chinoise. La controverse autour du Paradoxe sur le comédien, en 1961, en est un bon exemple, car elle avait pour but de démontrer la valeur du théâtre chinois et de mettre un terme à la domination du système de Stanislavski. De leur côté, les études portant sur son matérialisme s’intéressent aux éléments dialectiques contenus dans ses ouvrages, notamment la thèse de la liaison universelle et celle du mouvement inhérent. Quant aux études comparatives, en rapprochant la philosophie de Diderot de la pensée traditionnelle chinoise, elles cherchent à démontrer l’actualité de cette dernière.


